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Poumon éosinophile chez la femme : à propos de 19 cas - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.550 
J. Achrane , K. Marc, J. Bourkadi
 Hôpital Moulay-Youssef, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le poumon éosinophile est une entité rare mais non exceptionnelle d’étiologies variées principalement : les causes parasitaires, fongiques, médicamenteuses, les vascularites dont l’angéite granulomateuse allergique (syndrome de Churg-Strauss) et enfin le vaste groupe du poumon éosinophile idiopathique. Il se caractérise par une infiltration du parenchyme pulmonaire par les éosinophiles, associée ou non à une éosinophilie circulante [1].

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 19 patientes, hospitalisées pour un poumon éosinophile entre janvier 2015 et août 2019. L’objectif de l’étude est de mettre le point sur les caractéristiques clinique et paracliniques du poumon éosinophile ainsi que le profil étiologique de ce groupe d’affections.

Résultats

Dans notre série l’âge moyen est de 43 ans avec des extrêmes de 21–59 ans. L’antécédent d’asthme est retrouvé chez 88,8 % des cas, l’atopie familiale chez 26 % des cas. Deux patientes de notre série avaient un rein unique. Les signes cliniques sont dominés par la toux sèche et la dyspnée, retrouvés chez toutes les patientes. La fièvre est objectivée chez 42 % des malades, l’amaigrissement chez 23 % des cas. Les signes ORL sont présents dans 36 % des cas et une hémoptysie chez deux patientes. L’imagerie thoracique montre : des opacités réticulomicronodulaire=35 %, un aspect en verre dépoli=28 %, une condentation parenchymateuse=15 %, un rayon de miel=12 %, et un aspect de pleuropneumopathie=10 %. L’hyperéosinophilie sanguine était en moyenne de 1600 éléments/mm3. L’éosinophilie moyenne dans le lavage broncholo-alvéolaire était de 46 %. Une atteinte ORL associée dans 36 % des cas, l’atteinte cutanée=33,2 %, l’atteinte cardiaque=29,5 %, et neurologique=12,2 % et un cas d’atteinte rénale. Les étiologies retrouvées étaient l’angéite granulomateuse allergique (13 cas) ; la pneumonie chronique à éosinophile dans (2 cas), l’aspergillose bronchopulmonaire allergique (1 cas). L’origine médicamenteuse (1 cas), infection parasitaire (1 cas) et un cas de périartérite noueuse.

Conclusion

Les manifestations respiratoires associées à une hyper éosinophilie justifie une enquête étiologique soigneuse à la recherche d’une cause parasitaire, allergique ou médicamenteuse accessible à un traitement spécifique, elles peuvent être inaugurales de vascularites essentiellement l’angéite granulomateuse allergique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 246 - janvier 2020 Retour au numéro
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